Lamborghini fête ses cinquante ans et vous donne l'occasion, c'est très rare donc une chance, d'aller admirer ses chefs-d'oeuvre les plus prestigieux à l'Autoworld de Bruxelles voyez lien en fin d'article).
Une des vedettes de l'exposition
Elles sont l'oeuvre d'un constructeur de tracteurs agricoles
Countach, Diablo, Miura... des noms ronflants qui ont fait rêver petits et grands garçons depuis un demi siècle.
Ces superbes machines ont marqué l'hisoire de l'automobile, mais surtout l'histoire d'une marque : Lamborghini. Et pourtant, il s'en est fallu de peu que ces belles mécaniques n'existent jamais puisque la marque au taureau, fondée en 1951 par Ferruccio Lamborghini, à Sant'Agata Bolognese en Italie, se destinait dans un premier temps à la fabrication de... tracteurs agricoles !
Après avoir fait fortune avec ses tracteurs, Ferruccio décide de se consacrer entièrement à sa passion : la fabrication de voitures de sport. Son objectif : concurrencer et même dépasser Ferrari et Maserati. Malgré une quasi totale absence de la compétition, Lamborghini réussi à se faire une place au panthéon des GT et autres ultra-sportives.
Ferruccio Lamborghini installera son usine le long de la route entre Castelfranco et Bologne. Cette route était souvent utilisée par les essayeurs de Ferrari et Maserati. Au milieu, à Sant'Agata, ils devaient ralentir. C'est là que Ferruccio décide de s'installer, obligeant ainsi les Ferraris et Maseratis a ralentir pour passer devant son usine.
Dès le départ, Lamborghini sollicite les services de Giotto Bizzarrini, ingénieur italien ayant notamment participé à la réalisation de la Ferrari 250 GTO. Il est chargé par Lamborghini de réaliser le dessin d'un moteur V12 de 3,5 L qui devra être plus puissant que le V12 Colombo de Ferrari. Le moteur réalisé par Bizzarrini développe 360 ch à 8 000 tr/min. Lamborghini est ravi du résultat. Reste dès lors à dessiner la voiture dans laquelle ce moteur prendra place.
En 1963, Lamborghini fait alors appel à l'ingénieur Gian Paolo Dallara, qui a lui aussi travaillé pour Ferrari, ainsi que pour Maserati. Dallara réunit une équipe
dans laquelle prend part son adjoint Paolo Stanzani, ainsi que le néo-zélandais Bob Wallace, connu dans le monde du sport automobile pour avoir travaillé avec les meilleurs mécaniciens de course
dans des écuries privées de Formule1. Pour la réalisation de la carrosserie, Lamborghini s'adresse au designer Franco Scaglione, ancien responsable du style de Bertone.
La première Lamborghini, appelée 350 GTV, est conçue en à peine quatre mois, pour être présentée en avant-première au Salon de l'automobile de Turin en 1963. Il y a
donc juste 50 ans.
Dans l'espace Sport et compétition d'Autoworld (à l'étage), vous pourrez également découvrir une autre création du designer Bizzarini (photo ci-dessous).
Découvrez le ronronnement déjà bien caractéristique du moteur de la GT350 :
Jouets de stars
Les premières Lambos, GT350, GT400 puis Miura, toutes en courbes et en finesse, ont pu séduire de nombreux passionnés de belles mécaniques, dont quelques stars des années 60 et 70 : Johnny Hallyday, Saint-Preux, Christophe. Pourtant, ces premières Lambos, même si elles affichaient des performances spectaculaires pour l'époque, étaient des voitures fragiles qui pouvaient consommer jusqu'à 1,5 litre d'huile aux 1.000 kms. Leur entretien était donc particulièrement onéreux. Il fallait prévoir une vidange tous les 2.500 kms ! Et tous les 10.000 kms, c'était le "gros service", dont le coût pouvait atteindre 1/5 du prix de la voiture neuve. Autant dire que les propriétaires de ces bolides ne les utilisaient pas tous les jours. Elles n'étaient d'ailleurs pas vraiment prévues pour un tel usage.
Au diable les courbes
Le milieu des années 70 voit arriver une nouvelle bête rutilante : la Countach. Au diable les courbes, les Lamborghinis seront désormais dessinées à la latte et à l'équerre. Les modèles qui suivront ne dérogeront plus à cette règle : Diablo (1990), Murcielago (2006), Gallardo (2008), Aventador (2011) jusqu'à l'extrême Veneno (2013). Toutes ces voitures tiennent plus d'une ligne futuriste plutôt que de la lignée de leurs dignes ancêtres. Notons au passage que la Murcielago a été dessinnée par le belge Luc Donckerwolke, responable du design Lamborghini.
Le son de l'Aventador :
Une histoire agitée
La vie de Lamborghini n'a pas toujours été un long fleuve tranquille. Ne faisant pas à ses débuts partie d'un grand groupe automobile, la marque a, à plusieurs reprises, été rachetée. La faillite sera même prononcée en 1980. D'abord refinancée par deux frères actifs dans le secteur alimentaire, la marque de Sant'Agata sera ensuite vendue à Chrysler. En 1994, Lamborghini est rachetée par un industriel indien et le fils du président Suharto !
En 1997, la crise frappe l'Asie de plein fouet. Les propriétaires, pourtant heureux d'un redressement de la marque, sont obligés de s'en défaire au profit d'Audi.
La superlative Veneno
La Veneno est le nouveau-né de l'usine de Sant'Agata. Produite à seulement trois exemplaires (apparemment déjà vendus) pour célébrer le 50ème anniversaire de la marque, c'est la voiture de tous les superlatifs : moteur V12 de 6.498 cm³, 750 CV, le 0 à 100 km/h en 2"9, une vitesse de pointe de 355 km/h et un prix délirant de 3.588.000€. La Veneno, c'est le jouet suprême pour collectionneur archi-fortuné.
L'expo
Toute cette aventure Lamborghini, vous pourrez la revivre à Autoworld, à travers cette exposition. 350GT, 400GT, Miura, Urraco, Espada, Countach, LM002,
Diablo, Murcielago et Gallardo. Pas moins de 10 des plus prestigieux bolides italiens sont présentés dans le grand hall du Cinquantenaire.
Cette expo est visible jusqu'au 1er septembre. Tous les jours de 10h à 18h. De 5€ (enfant) à 9€ (adulte) l'entrée. Gratuit pour les enfants de moins de 6 ans. Infos
sur le site d'Autoworld.
Notez également que le magazine Sport Auto présente ce mois-ci un dossier spécial consacré au 50ème anniversaire de Lamborghini.
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Source: Lavenir