Ce qu'on ne vous a jamais dit...
Des chercheurs de Grenoble ont démontré que « Manger 5 fruits et légumes par jour » pourrait faire grossir. Associé à des publicités, le message inciterait les gens à manger plus gras et plus sucré.
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« Pour votre santé, mangez au moins cinq fruits et légumes par jour ». C'est le type de messages qu'on peut trouver dans les publicités pour des produits alimentaires.
Une étude menée par des chercheurs de Grenoble démontre que ce genre de recommandation mènerait à l'excès… Plus on entend ce genre de message, plus on mange gras et sucré ! Ces pubs, pleines de bonnes intentions, ne nous aideraient donc pas à manger plus équilibré…
« En associant des messages sanitaires à des produits alimentaires hédoniques (glaces, hamburgers…), les individus perçoivent ces informations comme une solution potentielle à la prise de poids », explique à l'express Carolina Werle, l'une des chercheuses qui a mené l'enquête auprès d'un échantillon de 130 personnes. Les petits messages diffusés avant et après les publicités auraient donc des effets pervers… En effet, certaines personnes seraient convaincues qu'en mangeant cinq fruits et légumes par jour elles se mettraient à l'abri de l'obésité. Cela les inciterait donc à faire plus d'écarts alimentaires.
« L'une des mesures de notre étude consistait à montrer aléatoirement aux participants une publicité d'un aliment type hamburger avec ou sans le message de prévention. Les participants devaient ensuite choisir un bon pour une glace ou un sachet de fruits. Les personnes qui ont vu la publicité avec le message sanitaire ont fait des choix moins sains que celles qui l'ont vu sans le message sanitaire. » ajoute Carolina Werle à l'express.
« Une des solutions peut être de dissocier le message sanitaire de la publicité, c'est-à-dire qu'il soit diffusé sous forme d'encart avant ou après la publicité du hamburger par exemple. Les campagnes anti-tabac ont démontré que l'image a un impact plus fort sur les individus que le texte. Ces éléments sont aussi à intégrer dans la réflexion pour les futurs messages de prévention de l'obésité » concluent les chercheurs.
ex Lesoir
ex Lesoir GAELLE MOURY