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Pour Loredana Rostas, pas question de porter une minijupe et encore moins un pantalon. Et pour cause...!
BRUXELLES Quelques couches de jupes et, en dessous, une grosse ceinture avec des mousquetons… Et le tour était joué !
La spécialité de Loredana Rostas, 22 ans, était de dissimuler les objets qu’elle empruntait sous des paquets de dentelles particulièrement amples. Tant et si bien que, le 9 juillet 2011, elle s’est fait prendre à la caisse d’une grande surface avec quatre PC portables – mais oui – qui pendaient à sa ceinture.
Ce jour-là, la jeune femme n’a pas été relâchée. Car, deux mois auparavant, le 14 mai, elle avait déjà été pincée dans un Carrefour avec 74 tablettes de chocolat. Elle n’était pas restée détenue bien longtemps, son mari étant considéré comme le cerveau de la combine. Ce dernier est parti quant à lui pour un long séjour à l’ombre. Il n’a pas relevé appel de sa condamnation par le tribunal correctionnel.
Les deux délits avaient valu à la prévenue une sanction de 12 mois fermes. Et, on ne sait trop pourquoi, elle avait relevé appel. Et la note est beaucoup plus salée, cette fois.
La peine a été portée à quatre ans de détention effective. Les juges d’appel ont en effet stigmatisé les multiples récidives constatées dans le chef d’une prévenue pourtant fort jeune. Certes, la filoute ne vole qu’à l’étalage et ne connaît point le recours à la violence mais quand même… Elle avait déjà trois condamnations à son actif, à Anvers, à Bruxelles et à Nivelles.
En outre, elle avait encore bénéficié d’une absorption de peine, le 7 mars dernier, devant le tribunal de première instance de la capitale ! Par conséquent, la cour d’appel s’est indignée de cet “enracinement dans la délinquance acquisitive” et, après avoir épluché les différentes décisions judiciaires déjà prononcées, les magistrats ont relevé qu’elle avait démontré qu’elle était capable de persévérer seule, sans son mari, dans l’art qu’elle préfère.
En outre, l’aigrefine avait sérieusement amélioré sa technique d’escamotage.
JPDS