Gifles, brûlures ou encore coups de poing, c’est le quotidien d’une femme sur cinq dans notre pays. Un chiffre qui malheureusement ne diminue pas. « La première cause de mortalité en Belgique, avant le cancer et les accidents de la route, c’est la violence conjugale », déplore Soizic Dubot, coordinatrice « violence » de Vie féminine. La journée mondiale contre la violence est là chaque année pour le rappeler. Symbolisée depuis 2010 par la Journée de la jupe, une initiative de l’association Ni putes ni soumises.

La situation de détresse des femmes battues ou maltraitées est prise au sérieux et de nombreuses mesures ont été créées pour gérer ce fléau. La dernière en date est la circulaire connue sous le nom de « tolérance zéro » : elle tente d’encourager les victimes à porter plainte, à réduire les classements sans suites ainsi qu’à former les policiers dans ce domaine bien spécifique. Ils jouent en effet un rôle bien déterminé dans ce domaine. Bien souvent, ces femmes à bout et meurtries demandent en premier lieu secours aux commissariats. Ceux-ci sont dotés d’une section spécifique : « la cellule d’assistance policière aux victimes ».

Barbara Landrain, inspecteur principal et assistance de police à Namur, explique : « La police joue un rôle de relais renvois. On oriente les victimes vers les services sociaux spéciaux pour tout ce qui est documentation, par contre si il y a coups et blessures, on est obligé de faire un dossier et de dénoncer les faits au parquet ».

Malgré cette collaboration avec les services de police, des mécontentements se sont fait entendre hier après-midi à Bruxelles : « La plus grande difficulté dans cette bataille est que certains commissariats banalisent la situation. Les victimes s’adressent à eux, mais leur parole est remise en doute et ces femmes ne sont pas prises au sérieux », raconte Soizic Dubot. « La règle, c’est la tolérance zéro mais je ne peux pas affirmer que ce soit appliqué partout», confie Barbara Landrain « Nous ne sommes pas des assistantes sociales, ce genre de dossier est complexe, on ne peut pas obliger les personnes à porter plainte ».

Après les coups, les excusesEXCLAMATION 3-copie-5

« Une fois sur deux, la femme veut retirer sa plainte, c’est la spirale de la violence, son conjoint est plus gentil, lui a présenté des excuses et on est reparti pour un tour. Ensuite, on la revoit couverte de coups », raconte Barbara Landrain. Mais en Belgique, une fois que le procureur a saisi le dossier, c’est à lui de décider s’il met un terme à la procédure. Pour ne pas déchirer le couple, souvent le procureur prononce une suspension de prononcé. Pas de sanction, ni d’inscription dans le casier judiciaire.

La situation est différente si la victime s’est constituée partie civile : « Dans ce domaine, c’est une forêt équatoriale, on passe du tout au tout selon que le dossier est bien ficelé ou pas : peine de travail, emprisonnement avec sursis ou dommages et intérêts »,déclare Me D’Ath.

Pièces indispensables au dossier : un certificat médical et des phos

  • Source: L'Avenir
  • Adeline BAUWIN

.

 

FLECHENOTE IMPORTANTE A VOTRE SERVICE

 

Recevez automatiquement et gratuitement un message dès que je publie un nouvel article et soyez  ainsi le premier à être averti de sa mise en ligne, sans jamais recevoir ni publicité ni spam.

 

Indiquez simplement votre adresse mail dans la case sous la rubrique NEWSLETTER en bas de page, comme illustré ci-dessous. Vous pourrez vous désabonner dès que vous le souhaiteriez.

 

Je vous souhaite une très agréable lecture !

 

N'hésitez pas à m'envoyer vos commentaires, j'y réponds toujours par retour !

 

Newsletter

Inscription à la newsletter